Tout ,Tout de suite, Urgent

Mesure de la réactivité de l’organisation :

Les identités professionnelles troublées

Le Tout, Tout de suite, Urgent, (sigle = T T U) met à mal les managers à tous niveaux.


Le cadre du temps et la dramatisation : quel est le montant de la dette?

la dette ?

Nasr Eddin doit quarante six aktchés à  un aubergiste pour un bon repas auquel il a convié des amis.

L’aubergiste le poursuit partout, au  marché, dans la rue, et jusque chez lui, pour récupérer son argent. Le Hodja finit par en être excédé.

« Dans un mois, je te le jure, lui dit-il, je te rembourserai la moitié de ma dette. Combien te devrais-je alors? »

« Tu me devras encore vingt trois aktchés « .

« Le mois suivant, je te donnerai vingt autres aktchés. Combien me restera-t-il alors à payer? »

« Trois atkchés…. »

« …Et c’est pour ces trois misérables aktchés que tu as l’audace de me harceler jour et nuit?……


Le temps est ce qui empêche que tout soit donné d’un seul coup. Il retarde, ou plutôt il est retardement.

Ce qui s’écoule dans le temps n’est pas la même chose que le temps lui-même : le risque est toujours d’identifier le temps aux phénomènes qu’il contient

Ce sont les phénomènes qui dans leur déroulement,  habillent le temps de leurs propres attributs :

le changement, le devenir, le mouvement,

la répétition, la succession, la mort

Le temps ne doit pas être confondu avec les divers déploiements qu’il rend possibles. Il doit donc être élaboration.

Le découpage du temps, dans nos modes d’échanges sociaux, et l’accélération des modes de communication, déconstruit progressivement des schémas, et certaines idées du monde : il bouscule le rythme des habitudes, interroge les pratiques professionnelles, traque la continuité logique des circuits de l’information, le télescopage de processus de production, la qualité des liens, la nature même des prestations. L’acceptation de ce découpage chirurgical, rationnel, du temps travaillé, adossé aux formidables outils technologiques à notre disposition, n’est pas étranger à l’héritage industriel. Mais il est plus que probable que nous entrons dans une autre ère, nos façons de penser le travail demandent un autre façonnage. Notre « faire » se développera suivant de nouveaux modèles avec les connaissances, les technologies, les coopérations mondialisées, et aussi l’acceptabilité de nouveaux équilibres humains, nous en faisons l’augure.

La contraction apparente du temps, qui nous est dévolu, s’accompagne de l’accélération des changements. Résister ou pas, n’est plus la question

Quand la vision est troublée :

a)    Quel est le trouble ?  mes peurs sont-elles partagées? Est-ce que je  peux me soustraire à mes contraintes de vie? est-ce que je peux seulement imaginer  que j’ai des options?

b)    Qu’est ce qui nous trouble ? Est-ce que je ressens de l’incohérence? Je n’ai aucun pouvoir sur le système, même si je vois les dérives ! Est-ce que je peux impacter ma réalité de façon significative, tout en souscrivant à mes obligations professionnelles ?

c)     Que sont les repères sur ma route ( les jalons que je re-connais et auxquels j’accorde de l’importance )  Est ce que je sais où je vais? est ce que je reconnais mon système de « valeurs »?

d)    Le changement de paradigme : penser l’espace temps comme principe organisateur de nos choix  ?  oui.. je peux le concevoir intellectuellement, mais ….. suis-je libre des choix de vie?   je ne peux me soustraire de mes obligations et contraintes liées mon travail !

e)   Si le temps, comme contenant ( une orange est constituée de quartiers ) du cadre de nos priorités personnelles et collectives ( les quartiers de l’orange) – Comment est-ce que j’installe au sein d’une équipe les conditions de faisabilité? Est-il en notre pouvoir de  devenir pro-actif ?


« Consultons votre agenda annuel,  et je vous dirai ce qui capte votre attention et définit votre « relation » au monde ». Vous détenez les réponses.

 

tellement important

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